Legend of Heroes: Trails in the Sky SC fait un four sur Steam : c'est indéniable, et malheureux. Mais il faut tenir compte du fait qu'il est aussi sorti sur GoG et qu'il est dispo sur PSN (pour PSP/Vita) depuis aujourd'hui même. Même dans l'éventualité ou la version PSN devrait faire mieux, il est clair que les ventes ne seront jamais à la hauteur de l'effort consenti pour traduire ce second épisode, eut égard aux galères racontées sur Kotaku. Ce qui est naturellement de très mauvais augure pour le Third (bien que Xseed en ait déjà les droits). Mais comme dit dans le podcast, il faut probablement s'attendre à ce qu'il s'en vendent davantage sur la durée. Au contraire, ironiquement, du premier Trails of the Sky, qui en dépit de son succès limité sur PSP, fut le meilleur démarrage de Xseed lors de sa sortie sur Steam en 2014, et s'est aujourd'hui vendu à 136 000 exemplaires. De nombreux facteurs entrent probablement en jeu pour expliquer le fait qu'ils n'aient pas réussi à répliquer ce succès avec SC. Le plus évident étant encore le prix ; le premier était en effet sorti à 20$, contre 30$ pour ce second épisode.
Au sujet des remboursements Steam, je trouve que les pré-requis, du type avoir joué moins de 2h, sont des plus ridicules. En particulier au regard du caractère très alambiqué des jeux vidéo, qui en dépit de genres existant, peuvent prendre des formes extrêmement différentes, au contraire d'un film ou d'un livre dont la durée ou le nombre de pages, mais en particulier le format sont pleinement déterminés. (Encore faudrait-il vérifier comment le remboursement se passe avec des films ou des livres numériques ?)
Je doute qu'il y ait eu une urgence de la part de Steam, ou en tout cas des pression légales, pour proposer ce système de remboursement. D'une part parce qu'il y avait déjà des lois pleinement applicables - et je m'étais d'ailleurs fait rembourser un jeu avant ce nouveau système de remboursement automatisé en invoquant la réglementation française. D'autre part parce que les législateurs, en dépit d'un retard considérable en matière d'achat sur internet, ne semble pas pressé de protéger les acheteurs. La dernière loi en date,
la loi Hamon, ne faisait d'ailleurs pas mention des achats numériques, en dépit du succès énorme des plates-formes en ligne.
On ne peut pas complètement écarter le fait que Steam, en proposant ce système-là, s'est débarrassé d'une problématique importante, après avoir enlevé tous droits aux acheteurs. Le droit à la consommation, notamment en France (remboursement dans les 7/14j après achat) entrait jusque-là en conflit avec leurs conditions d'utilisation. Mais comme souvent avec Steam il y a une arnaque quelque part. En l'occurrence, aucun « remboursement » n'est fait : la valeur du jeu est simplement crédité sur le porte-feuille. Une somme qui est donc est destiné, à court ou moyen terme, à retourner dans les caisses de Valve. Il apparait donc que le système actuel heurte surtout les développeurs/éditeurs, les indépendants ayant la malchance, je suppose, d'être parfois mal interprété, comme longuement expliqué dans le podcast.
(Et Devil Survivor : y a bon

)