Paris FC : le projet de Jean-Marc Guillou

Démarré par Hobes, Juin 21, 2012, 01:53:25 AM

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Hobes

CitationJean-Marc Guillou: «Accéder à la Ligue1 dans six ans avec le Paris FC»



Si tout fonctionne comme prévu, Jean-Marc Guillou pourrait assister à un drôle de derby en L1 dans quelques années entre le PSG et le Paris FC. D'un côté des stars internationales recrutées les yeux fermés. De l'autre, des joueurs issus d'académies du monde entier, prêts à se faire un nom en Europe à travers ce club «marchepied». A la tête de huit académies de formation (en Belgique, Algérie, Mali, Ghana, Vietnam, Madagascar et Thaïlande) le nouveau manager général du Paris FC, actuellement au Mali, présente son nouveau projet...

Quelle est votre ambition au club en tant que manager général?

L'objectif est de faire du Paris FC le deuxième club de haut niveau parisien. Le plus rapidement possible, il faudrait monter en première division. L'objectif c'est d'accéder à la Ligue1 en six ans. En amont, on a fait un travail de formation dans divers pays. Avec les meilleurs talents de ces structures, on pense pouvoir apporter au Paris FC les moyens de nourrir cette ambition.

Combien de joueurs issus des académies intégreront l'effectif la saison prochaine?

Cette année sera une année de transition. Il y aura six joueurs qui viendront des académies en activité au Mali et en Algérie. Et quelques joueurs un peu plus âgés qu'on aura récupérés des académies de Madagascar et de Côte d'Ivoire.

Il y a quelques années, vous aviez monté un projet similaire à Beveren (avec les joueurs ivoiriens)? Cela devrait y ressembler?

Quelque part, ça peut y ressembler, mais le projet est plus fort. Beveren, c'était un projet monté avec une moitié de l'académie de Côte d'Ivoire, qui ne fonctionnait plus au moment où on est arrivé au club. Là, on peut compter sur cinq ou six académies qui fonctionnent. C'est beaucoup plus fort.

Vous allez également créer une académie en Ile-de-France...

Oui, ce n'est pas fait. Mais effectivement, on compte en créer une à Paris. Il y a un potentiel de joueurs très importants dans un bassin de dix millions d'habitants. 30 ou 40% de l'équipe du Paris FC pourraient sortir de cette académie en Ile-de-France.

A terme, ce mode de recrutement pourrait être l'alternative à la toute puissance du PSG version qatarie?

L'alternative, je ne sais pas, parce que pour moi il peut y avoir deux clubs. Ce n'est pas incompatible. Pour la région parisienne, deux clubs, ce n'est pas trop. Trois, ça se fait. Quatre ça me paraît beaucoup en l'état actuel des choses. Le Paris FC et le PSG pourront très bien cohabiter au haut niveau.

Vous dites qu'il y a de plus en plus «d'entraîneurs-épiciers» dans le monde du football. Quel sera le profil du futur coach du Paris FC?

Je pense qu'on aura un jeu très ambitieux tourné vers la victoire. Les entraîneurs se comportent comme des épiciers , des calculateurs, parce qu'après une ou deux défaites 2-0 ou 3-0, ils sont mal perçus par les dirigeants. Les entraîneurs commencent par régler les problèmes défensifs pour prendre le moins possible de buts au détriment de l'animation offensive. Mais les bons matchs,  ce sont ceux où on voit des buts, de la générosité et du jeu. Je pense que perdre un match 4-0, ça n'a jamais été déshonorant. Ce qui est déshonorant, c'est de perdre le jeu.

Avez-vous choisi votre entraîneur?

Ça, on doit l'annoncer en communion avec les gens qui sont sur place. Je n'ai pas vraiment pris mes fonctions (il est actuellement au Mali, NDLR). Je ne sais pas où en sont les discussions avec Alain M'Boma (le coach en place qui a reçu une proposition, NDLR). Quand elle sera terminée, on en saura plus.

Raymond Domenech s'est dit intéressé pour prendre un club en Ile-de-France...

Oui, ce n'est pas un problème. Il y a beaucoup de clubs en Ile-de-France. C'est intéressant de savoir qu'il est intéressé, mais il ne doit pas être le seul. Moi je n'ai pas trop eu de contacts avec des entraîneurs. Ce n'est pas mon premier souci. On sait ce qu'on veut faire.

Pourquoi a-t-il fallu attendre 2012 pour que vos académies soient rattachées à un club français? Et pourquoi pas un club de Ligue 1 dès maintenant?

2012, c'est la bonne date. Ça n'aurait pas pu se faire avant. Pourquoi? Parce que la plupart des académies ont démarré entre 2007 et 2008. Il faut quatre, cinq ans pour que les gamins aient  18-19 ans et soient capables de jouer à ce niveau-là. Avant, ça aurait été trop rapide. La Ligue 1, non, parce que ces joueurs sont capables de jouer au niveau national. Commencer tout de suite en L1, ça ne me paraît pas jouable.

On uppera le topic dans 5 ans pour les derbys :cool:

Spike Spiegel


NERDFOU

Ils vont jouer à Charlety, l'équipe de tout GKFOOT quoi :cool:

Spike Spiegel

Non mais en plus , des noris des arabes et des asiatiques. Ça c'est Paris. :leuv: Y'a même un soupçon de cons avec les belges. :leuv:

Baron.de.Münchhausen

Et si ils prennent quelques supporters de l'OM, ils auront en plus quelques trous du cul.

Spike Spiegel

Fabrique toi tes propres blagues steuplé.

luch78

Citation de: Hobes le Juin 21, 2012, 01:53:25 AM
CitationJean-Marc Guillou: «Accéder à la Ligue1 dans six ans avec le Paris FC»



Si tout fonctionne comme prévu, Jean-Marc Guillou pourrait assister à un drôle de derby en L1 dans quelques années entre le PSG et le Paris FC. D'un côté des stars internationales recrutées les yeux fermés. De l'autre, des joueurs issus d'académies du monde entier, prêts à se faire un nom en Europe à travers ce club «marchepied». A la tête de huit académies de formation (en Belgique, Algérie, Mali, Ghana, Vietnam, Madagascar et Thaïlande) le nouveau manager général du Paris FC, actuellement au Mali, présente son nouveau projet...

Quelle est votre ambition au club en tant que manager général?

L'objectif est de faire du Paris FC le deuxième club de haut niveau parisien. Le plus rapidement possible, il faudrait monter en première division. L'objectif c'est d'accéder à la Ligue1 en six ans. En amont, on a fait un travail de formation dans divers pays. Avec les meilleurs talents de ces structures, on pense pouvoir apporter au Paris FC les moyens de nourrir cette ambition.

Combien de joueurs issus des académies intégreront l'effectif la saison prochaine?

Cette année sera une année de transition. Il y aura six joueurs qui viendront des académies en activité au Mali et en Algérie. Et quelques joueurs un peu plus âgés qu'on aura récupérés des académies de Madagascar et de Côte d'Ivoire.

Il y a quelques années, vous aviez monté un projet similaire à Beveren (avec les joueurs ivoiriens)? Cela devrait y ressembler?

Quelque part, ça peut y ressembler, mais le projet est plus fort. Beveren, c'était un projet monté avec une moitié de l'académie de Côte d'Ivoire, qui ne fonctionnait plus au moment où on est arrivé au club. Là, on peut compter sur cinq ou six académies qui fonctionnent. C'est beaucoup plus fort.

Vous allez également créer une académie en Ile-de-France...

Oui, ce n'est pas fait. Mais effectivement, on compte en créer une à Paris. Il y a un potentiel de joueurs très importants dans un bassin de dix millions d'habitants. 30 ou 40% de l'équipe du Paris FC pourraient sortir de cette académie en Ile-de-France.

A terme, ce mode de recrutement pourrait être l'alternative à la toute puissance du PSG version qatarie?

L'alternative, je ne sais pas, parce que pour moi il peut y avoir deux clubs. Ce n'est pas incompatible. Pour la région parisienne, deux clubs, ce n'est pas trop. Trois, ça se fait. Quatre ça me paraît beaucoup en l'état actuel des choses. Le Paris FC et le PSG pourront très bien cohabiter au haut niveau.

Vous dites qu'il y a de plus en plus «d'entraîneurs-épiciers» dans le monde du football. Quel sera le profil du futur coach du Paris FC?

Je pense qu'on aura un jeu très ambitieux tourné vers la victoire. Les entraîneurs se comportent comme des épiciers , des calculateurs, parce qu'après une ou deux défaites 2-0 ou 3-0, ils sont mal perçus par les dirigeants. Les entraîneurs commencent par régler les problèmes défensifs pour prendre le moins possible de buts au détriment de l'animation offensive. Mais les bons matchs,  ce sont ceux où on voit des buts, de la générosité et du jeu. Je pense que perdre un match 4-0, ça n'a jamais été déshonorant. Ce qui est déshonorant, c'est de perdre le jeu.

Avez-vous choisi votre entraîneur?

Ça, on doit l'annoncer en communion avec les gens qui sont sur place. Je n'ai pas vraiment pris mes fonctions (il est actuellement au Mali, NDLR). Je ne sais pas où en sont les discussions avec Alain M'Boma (le coach en place qui a reçu une proposition, NDLR). Quand elle sera terminée, on en saura plus.

Raymond Domenech s'est dit intéressé pour prendre un club en Ile-de-France...

Oui, ce n'est pas un problème. Il y a beaucoup de clubs en Ile-de-France. C'est intéressant de savoir qu'il est intéressé, mais il ne doit pas être le seul. Moi je n'ai pas trop eu de contacts avec des entraîneurs. Ce n'est pas mon premier souci. On sait ce qu'on veut faire.

Pourquoi a-t-il fallu attendre 2012 pour que vos académies soient rattachées à un club français? Et pourquoi pas un club de Ligue 1 dès maintenant?

2012, c'est la bonne date. Ça n'aurait pas pu se faire avant. Pourquoi? Parce que la plupart des académies ont démarré entre 2007 et 2008. Il faut quatre, cinq ans pour que les gamins aient  18-19 ans et soient capables de jouer à ce niveau-là. Avant, ça aurait été trop rapide. La Ligue 1, non, parce que ces joueurs sont capables de jouer au niveau national. Commencer tout de suite en L1, ça ne me paraît pas jouable.

On uppera le topic dans 5 ans pour les derbys :cool:

Tu peux faire péter le lien de l'article steuplé hobz?

Hobes


Hobes

Pour l'instant c'est pas encore ça. 17ème, 3 nuls, 2 défaites, et pas beaucoup de jeunes sur la pelouse.

Futch

Charléty est à quatre arrêts de tram de chez moi :cool:

pippoletsu

2min à pieds de mon appart actuel.
G GAGNER G LA PLU GROSS

Ashura

J'ai fait une compétition sportive à Charléty en 1996, avant que ça devienne mainstream.

Hobes

Citation de: Hobes le Juin 21, 2012, 01:53:25 AM
On uppera le topic dans 5 ans pour les derbys :cool:

Finalement les carottes semblent cuites. Le club est relégué en CFA (il reste une petite chance qu'ils soient repêchés mais elle est infime), nouvel entraîneur, nouvelle équipe...

D'ailleurs interview du prochain entraîneur Christophe Taine :

CitationDepuis mardi, Christophe Taine (39 ans) est le nouvel entraîneur du Paris FC où il signé un contrat d'un an (plus une autre en option). Mercredi, l'ancien coach de Franconville (DSR), Ararat Issy (DH), UJA (CFA) et Saint-Ouen-l'Aumône qu'il vient de faire monter en CFA 2, s'est immédiatement mis au travail. Il a passé la journée au siège du club où il enchaîné les réunions avec Alexandre Monier (l'ex-entraîneur s'occupe désormais de l'administratif) et son président Pierre Ferracci pour "faire le point".

L'objectif est de vite former un staff et de construire une équipe compétitive. Lors de sa carrière de joueur, Taine avait passé une saison au Paris FC, en 1996-1997. «Ca ne s'était pas trop mal passé, j'avais marqué 11 buts», se souvient l'ex-pro. Un bon présage ?

Comprenez-vous l'amertume des dirigeants de  Saint-Ouen-l'Aumône à qui vous aviez annoncé que vous restiez ?
CHRISTOPHE TAINE. Ils sont déçus mais j'espère qu'ils ont en compris les raisons. J'avais toujours laissé entendre que je partirais en cas d'opportunité. Mon ambition était de retrouver le CFA et un club comme le Paris FC, ça ne se refuse pas !. Et je ne suis pas parti comme un voleur.  J'avais mis des choses en place pour la saison prochaine et déjà avancé sur le recrutement. J'ai fait un pari en signant en février à Saint-Ouen-l'Aumône alors qu'il était relégable. Au final, tout le monde a été gagnant. Je remercie Saint-Ouen-l'Aumône de m'avoir permis de me relancer et eux peuvent me remercier d'avoir contribué à faire monter le club en CFA 2. Signer au PFC est la récompense du travail que j'ai effectué depuis mon retour en région parisienne il y a cinq ans.


Au Paris FC, vous n'étiez pas forcément le premier choix. En prenez-vous ombrage ?
Je ne suis pas là pour juger le parcours des uns et des autres. Chacun à sa propre personnalité. J'étais dans une short-list et j'ai eu quatre rendez-vous qui se sont tous bien passés que ce soit avec Jacques Santini (ex-manager général), Patrick Gobert (administrateur du club, président de la PFC Académy), Alexandre Monier et Pierre Ferracci. Cela montre qu'il y avait un intérêt de leur part. Ca a été long, ils ont pris leur temps car ils ne voulaient pas se tromper.

Revenir en CFA au Paris FC ne constitue-t-il pas une forme de revanche après votre départ de l'UJA Maccabi-Paris au mois de décembre dernier ?
Revanche, ce n'est pas le mot. Je suis passé à autre chose. On a eu une divergence d'opinion avec le président Pascal Laloux. Moi, j'ai fait mon bilan, j'espère que l'UJA Maccabi Paris l'a fait aussi. Car quand je suis parti, on n'était pas relégable. Je suis heureux de retrouver le CFA et de rejoindre un club du standing du PFC. C'est une promotion dans ma carrière mais ce n'est pas une fin en soi. Je dois faire mes preuves et avoir des résultats.

Pour la première fois, vous allez diriger un club qui aura des moyen conséquents (1, 6 M € de budget) pour le niveau. Cela va t-il changer quelque chose pour vous ?
Non, je vais garder la même approche. Ca sera peut-être plus simple pour recruter mais ça n'offre aucune garantie. Il faudra être intelligent pour effectuer les bons choix. Mais il ne faut pas croire qu'on aura des moyens démesurés pour le CFA. Le club est en reconstruction et on ne fera pas n'importe quoi.

Le président Pierre Ferracci vous a-t-il assigné une obligation de remonter immédiatement en National ?
Non, je n'ai eu aucun ultimatum de montée ou autre. Le club vient de passer une saison très difficile donc ce sera une année de transition. Une monté ne se décrète pas. Après dans une saison de transition tout peut arriver. La place d'un club comme le PFC est en National, pas en CFA.

Quel regard portiez-vous de l'extérieur sur ce qui s'est passé au Paris FC depuis un an ?
Je me garderais surtout de porter un jugement. Je n'y étais pas donc mon avis la-dessus n'est pas très intéressant. Ce qui compte, c'est de bien prendre le temps d'analyser ce qui n'a pas été et vite se mettre au travail. . Mais je commence à être habitué à reprendre des clubs qui descendent. Ce sera la 3e fois après l'Ararat Issy (DH) et l'UJA (CFA). Sans compter Saint-Ouen-l'Aumône qui était en grande difficulté. A chaque fois, ça s'est plutôt bien passé.

L'image du Paris FC a été très écornée...
Une image, ça se modifie d'une saison à l'autre. Quand un club descend, c'est un peu normal que les gens à l'intérieur soient un peu tristes. Le plus important, c'est que le PFC retrouve une certaine sérénité et qu'on prenne du plaisir à nous suivre. Le PFC n'est pas un champs de ruine, je ne vais pas repartir de zéro. Il y a un gros travail de fond qui a été réalisé avec les jeunes et je compte m'appuyer là-dessus. Le PFC a toujours du potentiel et un pouvoir d'attraction. Il y a des gens en place qui sont compétents et il y a vraiment des bonnes choses à faire.

Justement, avec quel staff allez-vous travailler ?
Pour le moment, je viens seul. Je sais que le président doit régler certains cas (NDLR: notamment celui de Gaston Diamé, encore sous contrat pour un an) mais ce n'est pas de mon ressort. Moi, je m'adapterais à toutes les situations.

Ne craignez-vous pas que le retard pris pour préparer la saison soit déjà rédhibitoire ?
On n'est certes pas en avance. Mais il n'y a pas matière à s'affoler non plus. On reprend l'entraînement le 8 juillet et le championnat le 17 août, ce qui fera six semaines de préparation. Je vais vite essayer de trouver des matchs amicaux et c'est ce qui risque d'être le plus difficile à cette période de l'année.

Concernant l'effectif, avez-vous déjà fixé vos besoins ?
Il y a déjà une grosse base de joueurs sous contrat (12). Je vais passer mes journées de jeudi et vendredi à appeler tous ceux que le club veut garder. Je sais que certains ont besoin d'être rassuré et je vais leur présenter mon projet. J'espère qu'on pourra vite décanter certains dossiers d'ici la fin de la semaine. Quant au recrutement, j'ai déjà des idées. Même avant d'être nommé, j'avais avancé sur certaines pistes. J'ai pris plusieurs contacts et des joueurs sont prêts à me suivre.

L'espoir d'être repéché en National est infime mais existe encore. Pensez-vous à cette éventualité ?
Pas du tout. Dans ma tête et celle du président, on est en CFA. Mais si cela arrive, ce ne sera que du bonheur et on assumera.

http://www.leparisien.fr/sports/iledefrance/christophe-taine-un-club-comme-le-paris-fc-ca-ne-se-refuse-pas-27-06-2013-2931687.php