Si tu vois le cinéma français par le prysme des mecs qui tendent vers le cinéma de genre aussi..
Abdellatif Kechiche est plus représentatif de la France que Besson ou Gans, et on ne parle pas non plus d'un inconnu ou de cinéma de niche hein
Je rappel que le genre est ce qui permet de transcander la grammaire, de faire évoluer les outils narratifs du cinéma. Le genre est le cinéma. C'est la culture française qui tend à faire passer le genre comme sous-culture. On pourrait même dire que le cinéma a été inventé pour réaliser des westerns (quintessence du genre).
Concernant Abdellatif Kechiche representant du cinéma français, La bonne blague...
C'est surtout de ce que l'on veut bien en faire. Avant Abdellatif Kechiche, il y avait Mélies, Gance, Carné, Duvivier, Cocteau... et leurs représentants actuels dans cette industrie "pseudo-auteurisante" sont Besson, Kounen, Kasso, Jeunet, Gans, Siri... Et absolument pas Adbellatif Kechiche qui ne connait qu'une focale
(ouai... je suis taquin) ou l'autre cancre de Laurent Cantet.
Et pour ce qui est de la culture de l'image que l'on aurait pas, mais Dieu soit loué quoi
les américains n'ont QUE ça ! Regarde où en est leur cinéma indépendant.. Il n'existe plus, complètement bouffé par les studio, il reste quoi.. Allez 3/4 réalisateurs qui ont encore des choses à dire aux EU (Alexander Payne, Wes Anderson.. Jeff Nichols.. ).
Oui c'est vrai qu'un Nolan n'a rien à dire. Del Toro ne s'exprime pas. Les films de Judd Apatow sont vides, Spielberg est un gros imbécile, Michael Mann ne sait pas de quoi il parle, Clint Eastwood est un facho, Neil Bloomkamp ne fait que des allégories à la con, Fincher ne reflète rien, Andrew Niccol n'est qu'un farfelu, Danny Boyle n'est qu'un guide touristique, James Cameron est un con... Raaah satanés studios !!!!
Bref je pense que tu te méprends en considérant le cinéma français comme une vieille chose importante en son temps (nouvelle vague) et désormais ringardisée...
Au contraire... c'est la nouvelle vague qui a fait du mal à la qualité du cinéma français. Avant elle, le cinéma français était ambitieux, il en voulait. Les cinéastes faisaient du R&D pour filmer et faire évoluer la grammaire
(Gance par exemple). Cet esprit là a été récupéré par les américains, au moment où la nouvelle vague française s'ingurgeait contre un "travelling", contre une lumière indirecte...
Au contraire vue la culture de l'image dans laquelle on baigne, il est devenu essentiel de s'attarder un peu plus sur la direction d'acteurs, le story telling, des auteurs dotés d'une vision du cinéma et qui peuvent (ou au moins veulent) encore nous montrer qu'à un certain degré on peut ressortir emu et boulversé d'une séance, et pas seulement avec les yeux qui pleurent et les oreilles qui sifflent.
La direction d'acteur n'est qu'un artifice dont use et re use les cinéastes pour se légitimer une place face à l'impérialisme du cinéma américain. Un acteur au cinéma, il faut qu'il est un regard, une gueule. C'est le chemin qu'empreinte le jeu du comédien pour atteindre et communiqué l'émotion au spectateur. Et le jeu, tu es bon ou tu l'es pas. Vous croyez quoi ? qu'un réalisateur à le temps de donner un cours de psychologie sur un plateau de tournage avec tout ce qu'il est censé gérer ?
(j'ai bien dit "censé"... parce qu'en France, on a effectivement le temps de prendre un café avec le comédien vu la majorité des films)C'est bien français tout ça.
Et puis vous croyez quoi qu'un réalisateur dirige un Robert de Deniro ? un Tom Cruise ? un Brad Pitt ? - allez ça en fera plaisir à certain - un Depardieu ?
Michel Serrault a très bien expliqué tout ce que je relève.
Mais forcément le comédien préfèrera dire que c'est la faute du réalisateur. Quant au réalisateur, ça l'arrange. Il bosse pas sa grammaire et se repose sur son comédien.
Le Storytelling ? C'est vrai que c'est en France que l'on trouve de vrai innovation concernant la structure narrative, le récit. Ca fait 30 ans que c'est la même chose.
Je pense que tu as cette vision là et que nous sommes certains à en avoir une autre car on ne regarde pas forcément les mêmes films aussi, tout simplement. .
Oui tu as sans doute raison sur ce point. Forcément.
Loin de moi l'idée d'empecher de faire des films aux Abdellatif Kechiche et cie. Mais il serait normal de créer une hierarchie. Basé sur le travail, l'ambition
(ça veut pas dire 20M€ de budget de Camping) et l'outil cinématographique.
Et ce que je remarque c'est que le système empèche d'une certaine manière à ce que surgisse une autre vision que celle qui fait SA loi actuellement.
Mais justement, ne serait-il pas plus couillu/plus subversif de faire de l'americanerie bien grasse ?
Ca a déjà été fait avec Gomez et Tavarez et autres prods estampillées EuropaCorp. Le problème c'est que pour la majorité des cinéastes français. La spécificité française c'est le ghétto. Là encore, ils oublient que le français est complétement légitime de part son passé de faire un pure film de SF ou Fantastique. On a eu Jules Vernes et Mélies... mais le système est amnésique.
Mais au fond la question n'a n'aurait aucun sens. Bloomkamp est il américain ?
District 9 parle t'il de l'amérique ? Paul Verhoeven est il américain ? Ce sont les européens qui ont fait le cinéma américain. Et je sais que tu le sais Pippo.
La question est pour qui roule le système culturel français ?
Ici un début de réponse:
http://youtu.be/QvERdw3nbiUPour info budget de la futur captation d'Alain Resnais est de 8M€.
Aux USA, on fait Drive et 2 fois Take Shelter. 
Vous pouvez aussi admirer le niveau d'expression de nos comédiens franchouillard.
Après on s'étonne de la prestation de Cotillard sur le dernier Nolan...Et n'ayez pas honte d'en vouloir. Autorisez vous l'exigence.